J'ai écrit ce poème après le décès d'un ami, YOYO.
C'était un garçon très gentil, il avait le coeur sur la main et n'aurait pas fait de mal à une mouche.
Je l'avais revu lorsque j'avais été en vacances chez ma soeur, juste un mois avant sa mort, il avait l'air triste, soucieux. il m'avait fait de la peine.
Il est resté presque deux heures à me parler de ses craintes pour l'avenir. J'ai voulu le rassurer, lui disant que tout finissait toujours par s'arranger, qu'il ne fallait pas perdre espoir... mais cela n'a pas été suffisant...
Beaucoup trop de jeunes choisissent cette solution....  Ceux de mon entourage étaient tous super gentils, profondément humains ! Ils avaient le respect des autres, des valeurs humaines...
Alors? Pourquoi ce mal vivre?
On ne peut pas choisir
Le moment de partir.
Quelques-uns le décident
Et ils pensent au suicide.

On a longtemps accusé
Ces personnes de lâcheté.
C'est une dure et grave décision.
Je ne leur trouve pas raison,
Mais je respecte leur décision.

Pour en arriver à cette extrémité
Il doit falloir se sentir abandonné,
N'avoir plus rien à se raccrocher,
Ne plus oser se confier
De peur d'être ridiculisé.

Dans notre monde matérialiste
Les gens vivent en égoïste.
Chacun à sa petite vie,
Tes problèmes, qui s'en soucient?
De toute façon, tu sais que tu ne sera pas compris!

Si les gens savaient écouter,
S'ils savaient être là pour aider
Les personnes qu'ils disent pourtant aimer!
Il ne suffit pas de juger!
Personne n'est parfait!

La douleur du coeur se voit dans les yeux,
A la voix, on sent que l'autre est malheureux.
Est-ce trop demandé que de tendre la main
A celui qui souffre et qui a besoin de soutien?
 

Il est toujours facile de dire après coup:
Pourquoi n'est-il pas venu se confier à nous?
Ou bien de dire "Si j'avais su..."
L'aurais-tu écouter s'il était venu?
Il aurait sûrement apprécier se sentir aimé, soutenu!!!

Le 18 Juin 1999.