Ce poème est un hommage au seul
véritable ami que nous avions. C'était un jeune
homme de caractère très
agréable, très et peut-être trop sensible, très
humain.
Il aimait rire, il avait toujours
le sourire, il savait écouter et rassurer ceux
qui se confiaient à lui. Sa passion
: son voilier et la mer et toute sa petite famille et bien sur, nous, ses
amis.
Pourtant depuis tout petit, il accumulait
les coups du sort.
Et puis un jour, il a décidé
d'en finir avec la vie. Cela s'est produit en 1993,
nous parlons très souvent
de lui. Et même encore aujourd'hui, il nous
toujours autant.

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Bon Vent
Perrot !
Personne
ne pourra remplacer
Le vide
que tu as laissé.
Mon coeur
saigne, il est blessé!
La cicatrice
est là à jamais.
Je n
'aurai jamais imaginé
Que pareille
douleur puisse exister.
Ensemble
nous avons souvent parlé,
Nous
nous sommes souvent confiés.
J 'aimais
ton sourire, ta sensibilité,
Ta façon
puérile de te raconter.
Avec
toutes les épreuves que tu as subies
Je comprends
que tu te sois enfui.
J 'ai
pourtant un regret:
C 'est
de ne pas avoir essayé
De te
téléphoner pour te parler.
J 'aurais
au moins encore une fois
Entendu
le son de ta voix.
Cela
n 'aurait peut-être rien changé
Mais
tu aurais su que l 'on était à tes côtés,
Qu 'on
était toujours là pour t 'aider.
Tu as
décidé toi-même de partir
Tu devais
beaucoup souffrir.
J 'ignore
si à ce moment tu as pensé à nous,
Ta détresse
a été la plus forte, mais nous,
Nous
aurions tout donné tout vendu,
Pour
que toi, tu n 'ai pas disparu.
Je sais
que maintenant, ton âme est apaisée,
Et que
tous tes tourments se sont enfin dissipés.
En présence
de Dieu, tu vis dans la paix.
Je voudrais
tellement être rassurée.
Tu dois
sûrement te dire: "Encore elle délire! ".
J 'irai
chercher la lune pour te revoir sourire.
Ca ressemble
à un mauvais rêve et je ne cesse de dire
"Je vais
me réveiller" et tu viendras me dire
"C 'était
pour rigoler ! Je ne voulais pas partir".
En te
perdant ce n' est pas seulement un ami que l 'on perd,
C 'est
un trésor, une mine d'or, un frère.
Heureusement
il y a Marie,
C 'est
le seul lien qui nous unit.
Mais
pourrons-nous pour les vacances,
Les vivre
dans l' insouciance
Passer
tous nos moments à rire un peu comme des enfants.
Tu es
la pierre qui manque à l' édifice.
Bon voyage
Perrot, que Dieu te bénisse,
Tu resteras
à jamais dans nos coeurs
Jusqu
'à ce qu 'on se revoie : Ailleurs.
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Equinoxe
1993.
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