Je me sens tout
perdu, tout seul et délaissé.
J'erre depuis des
jours pour trouver à manger.
Mes maîtres
sont partis, ils m'ont abandonné!
Pourtant, j'étais
si sûr que vraiment ils m'aimaient!
J'étais petit
bébé lorsqu'ils m'ont recueilli,
J'ai été
bien naïf car je n'ai pas compris
Ils parlaient de vacances,
de plage de sable fin.
Ils disaient:" Vous
verrez, on s'amusera bien"
Je me voyais déjà
gambadant comme un fou
Nageant dans des eaux
bleues, sous un ciel sans nuage.
Le moment du départ
est enfin arrivé.
"Pas lui, il perd
ses poils, il faut pas l'emmener!"
"Ah oui! mais à
l'hôtel il pourra pas rester,
Ça va être
trop cher, on n'a pas demandé!"
Répliqua la
maman de son air étonné.
"Mais non, pas de
souci, j'ai déjà tout réglé,
Dit fièrement
le père, sans même sourciller!
"Je trouverai un coin
vraiment bien isolé
Et à un vieux
tronc d'arbre j'irai le ficeler!"
"Mon Dieu! que disent
ils, ils vont m'abandonner?"
Ma décision
fut prise et je me suis enfui,
J'ai couru devant
moi m'arrêtant qu'à la nuit.
Je cherchais un endroit
pour dormir, j'avais peur!
Plus loin, sur un
pierre, un homme était assis.
Son regard était
triste, je suis allé vers lui.
Il n'était
plus tout jeune, habillé pauvrement.
Mais lui, c'est pas
un chien, pourquoi ils le rejettent?
Alors c'est tout pareil,
que l'on soit homme ou bête?
Eh bien! puisqu'il
est triste, que je le suis aussi,
Puisqu'il est rejeté
tout comme je le suis,
Je mêlerai mes
pas aux siens,
Je le suivrai sur
les chemins.
Sa main me caressa:
lui il avait compris
Que le plus important
est d'avoir un ami.
Dans son sac de couchage
il s'est enveloppé,
Prés de lui
doucement, je me suis allongé.
La lune était
bien ronde, les étoiles brillaient,
Demain un nouveau
jour allait recommencer,
Et j'ai senti sa main
venir me caresser
Et il me dit tout
bas, à presque chuchoter:
" Je ne crois plus
aux hommes, ni à la société.
Dieu a entendu ma
prière et il t'a envoyé.
Mais nous deux tu
verras ce sera pour la vie,
Un chien lui est fidèle,
merci toi mon ami!"